S’il vous arrive de voir une mousse blanche se développer sur vos arbres, arbustes, buissons, rosiers, lavandes, marguerites ou autres plantes vertes, et de vous en approcher suffisamment pour cracher, c’est que vous êtes en présence d’un épineux problème printanier. Elle a un nom : la cicadelle mousseuse.
Qu’est-ce qu’un coléoptère ? C’est un insecte de la famille des cigales, qui ne mesure généralement pas plus d’un centimètre de long et qu’il est donc relativement facile de ne pas remarquer. Il possède des ailes antérieures entièrement cornées, semblables aux élytres des coléoptères. Il s’agit avant tout d’une redoutable sauterelle suceuse et mordeuse qui se déplace à la vitesse de l’éclair. De quoi se nourrit-il ? De la sève des plantes, qu’elle extrait à l’aide de son rostre. Elle n’est pas difficile à contenter : seuls les conifères ne l’intéressent pas, tout le reste lui convient.
Introductions mises à part, cela n’explique pas la mousse blanche qui se développe souvent entre mai et septembre dans les jardins, à l’arrivée du printemps. Cette mousse, à la fois liquide et onctueuse, est en fait sécrétée par les larves qui s’y réfugient et y impulsent de l’air, donnant à l’ensemble un aspect vaporeux. Les larves sont ingénieuses : elles créent un environnement proche des caractéristiques du plastique à bulles. Elles sont protégées des prédateurs, bien hydratées, bien isolées des variations thermiques et peuvent se développer en toute tranquillité.
Ces « crachats de coucou » ne sont pas en eux-mêmes très impactants pour les plantes. En revanche, les piqûres le sont un peu plus, identifiables car elles laissent de petits points jaunes bien visibles sur les feuilles. En cas de forte infestation, la plante peut cependant s’affaiblir, cesser de croître et parfois mourir. Les cicadelles peuvent également être porteuses de maladies bactériennes. D’une manière générale, cette mousse n’est cependant qu’une nuisance esthétique.
Comment s’en débarrasser ?
Pour s’en débarrasser, c’est simple, indique le site autourdupotager.com : il suffit de pulvériser les plantes infestées avec un jet d’eau relativement puissant. Pour les plus récalcitrantes, une pulvérisation d’eau mélangée à du savon noir peut être efficace. Il s’agit du même traitement que pour les pucerons. Si vous le souhaitez, vous pouvez également favoriser la biodiversité dans votre jardin : les cicadelles ont des prédateurs naturels comme les mésanges bleues, les coccinelles et les lézards.
Il suffit parfois d’installer un nichoir, d’entasser quelques pierres sèches, de laisser un tas de bois, de construire un hôtel à insectes, ou de semer une prairie fleurie et quelques orties où les coccinelles aiment à pondre. Pas besoin de produits phytosanitaires, alors.